note de programme

commande de la Philharmonie de Paris
de l'Université de Vienne
et du Conservatoire de Paris

Deux ou trois idées simples : 1. une mélodie circule de soliste en soliste, de couleur en couleur : les figures, oiseaux réels, imaginaires, lignes sinueuses toutes végétales….(comme les figures de la grotte : à la fois familières et fantastiques, archaïques et expressives) : un orchestre de solistes. La pièce se construit autour de cette mélodie ritournelle et de ses métamorphoses. 2. Cette mélodie est un prétexte pour faire chanter l’espace : les instruments, divisés et déphasés vibrent comme un feuillage dans lequel passerait le vent. 3. Des accords gelés dérivant du gagaku : sorte d’harmonica céleste, le shô du gagaku joue un accord-timbre très particulier, dont l’image sonore m’habite et m’inspire depuis longtemps : sorte d’harmonie statique et pénétrante, ici jouée par les différentes familles d’instrument considérées comme un grand orgue aux jeux spatialisé. La pièce se caractérise par sa vivacité —qui peut la conduire sur les rives de la danse— et sa douceur —tout en cultivant un goût pour les contrastes de timbres—.